Les Chaussures Italiennes, de Henning MANKELL
RESUME
À 66 ans, Fredrick Welin vit reclus depuis 12 ans sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée 40 ans plus tôt. Harriet qui se meurt d’un cancer exige qu’il tienne une vieille promesse : lui montrer un lac forestier éloigné. Périple peu nostalgique et ponctué de reproches. Au retour elle souhaite s’arrêter chez sa fille Louise. Choc : Fredrick découvre qu’il est le père de Louise. Marginale, elle habite dans une caravane entourée d’originaux, dont un vieux bottier italien auquel elle commande une paire de souliers pour son père. Commence le lent dégel intérieur du narrateur. Ses retrouvailles avec le monde des émotions humaines le poussent à rencontrer Agnès, la jeune femme qu’il a accidentellement amputée d’un bras sain, et à obtenir son pardon. Au solstice d’été, Louise débarque avec sa mère au plus mal qui veut mourir sur l’île. La fête pour son anniversaire est un moment de magie et de réconciliation. Harriet meurt après lui avoir dit qu’elle n’a jamais aimé que lui.
Mon Avis :
Et bien sentiment très mitigé pour ce livre de Mankell. Clairement, ma première déception le concernant. Je me suis pas mal ennuyée dans cette histoire de pseudo-quête de rédemption sous forme de reconstitution familiale. Tout au long de ce livre, j’ai trouvé que ce récit manquait de cohérence et de crédibilité. Tout d’abord à cause des personnages pour lesquels je n’ai ressenti aucun attachement, aucune empathie. Les lâchetés de Fredrick, l’exaspérante Harriet, et Louise, caractérielle et agressive, aucun d’eux ne m’a séduite tellement certains comportements et situations m’ont paru invraisemblables voire absurdes.
Heureusement, la narration autour de ces belles contrées septentrionales m’ont fait rêvé mais c’est bien insuffisant pour en faire un coup de cœur… Je reviendrai vers Mankell sans aucun doute, mais côté polar où là, je trouve qu’il excelle…