Rosa Candida, de Audur Ava OLAFSDOTTIR
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeauautiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Mon Avis
Véritablement plébiscité et encensé par la critique, j’avais vraiment très hâte de découvrir ce roman. Malheureusement, je n’ai pas accroché du tout, j’ai bien failli renoncer au bout de 100 pages… mais je me suis motivée et j’ai décidé de poursuivre.
Bon que dire ? L’entame est extrêmement lente voire même assez barbante. On découvre un jeune homme passionné de botanique qui vit dans le souvenir de sa mère décédée, avec qui il partageait sa passion. Les références à la botanique sont joliment écrites mais ne suffisent pas à rendre l’histoire intéressante. C’est bien pourquoi j’ai failli abandonner… Ce n’est que dans la seconde partie que je suis un peu plus entrée dans l’histoire, lorsque sa petite fille arrive. Mais encore une fois, il ne s’agissait que de s’extasier ou tout du moins d’apprécier une narration qui tournait autour d’un papa qui découvre (avec un peu de retard) les joies de la paternité et qui s’extasie des prouesses de sa progéniture, comme tous les papas du monde. Joli, mais somme toute banal…
Ce que beaucoup ont trouvé poétique et lyrique, moi je l’ai trouvé sans saveur, sans doute la faute à une narration plutôt simpliste et un contenu naïf, voire mièvre. Une narration poétique implique, selon moi, un style forcément plus élaboré, des images, du rêve, des métaphores et là, des phrases simples, qui racontent des choses on ne peut plus banales, sans profondeur.
Je suis allée jusqu’au bout, et même si la seconde partie est un peu plus intéressante, je me suis beaucoup ennuyée…