Je suis Pilgrim, de Terry HAYES
Pèlerin est le nom de code d’un homme qui n’existe pas. Autrefois il dirigeait un service de surveillance interne regroupant l’ensemble des agences de renseignement américaines. Avant de prendre une retraite dans l’anonymat le plus total, il a écrit le livre de référence sur la criminologie et la médecine légale.
Une jeune femme assassinée dans un hôtel de seconde zone de Manhattan. Un père décapité en public sous le soleil cuisant d’Arabie saoudite. Un homme énucléé vivant devant un laboratoire de recherche syrien ultrasecret. Des restes humains encore fumants trouvés dans les montagnes de l’Hindu Kush. Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l’humanité. Et un fil rouge qui relie tous ces événements, avec un homme résolu à le suivre jusqu’au bout.
Il m’attendait sur l’étagère depuis des mois mais vu le pavé (910 pages), je ne me sentais pas d’attaque pour le commencer en période d’activité plus qu’intense ( !), alors je me le suis gardée bien au chaud pour mes vacances. Et là, BINGO ! Ce fut LA Lecture de mes vacances !
Polar, thriller, roman d’espionnage, il y a tout dans ce livre (sauf la love story et c’est très bien comme ça !) dont on sent bien la patte chevronnée d’un scénariste.
Le rythme est d’enfer sans temps mort, un véritable page turner comme je les aime... L’histoire se déroule après les attentats du 11 septembre. D’une mort à l’autre, l’auteur nous entraîne de par le monde sans que le lecteur ne perçoive les liens entre les événements. Il tisse sa toile et nous emprisonne peu à peu dans son intrigue passionnante et plutôt instructive.
Bon d’accord, la vision manichéenne des choses peut en rebuter certains car c’est vraiment sans nuance : les vilains arabes et les héros occidentaux ! Personnellement, je me suis tellement laissée embarquer dans les turpitudes de cette guerre silencieuse – car il faut bien admettre que la tragédie ultime viendra plus probablement d’une attaque larvée que des bombes – que j’ai mis de côté ce bémol pour n’en tirer que l’engouement de cette lecture addictive.
Et puis, pendant mes vacances, j’ai essayé de réfléchir moins, ce qui n’a pas été toujours possible, mais je me suis vraiment laissée portée par mes lectures. En mode basic reading donc cet été, mais si vous aimez les polars, je vous recommande celui-ci… James Bond n’a plus qu’à se rhabiller désormais, Pilgrim veille au grain…