Au grenier, de Daniel CARIO
Evelyne Cascarel, veuve depuis quelques années, vit seule avec son jeune fils dans une grande maison isolée. Un soir, celui-ci ne rentre pas de l’école. Sa mère attend, tente de se rassurer, puis désespérée décide d’appeler la police. Alors qu’elle s’apprête à composer le numéro, une odeur de chloroforme envahit ses narines… Elle va alors se retrouver prisonnière dans le grenier de sa demeure, à la merci d’un geôlier qui ne se montre pas, ne parle pas, mais dont elle sent et entend la présence. Son cauchemar va devenir insoutenable lorsque du rez-de-chaussée vont lui parvenir les cris de son fils…
Une femme seule avec son fils, une maison isolée dans la campagne, une vie d’apparence paisible entre travail et collèg à la veille des vacances estivales. Voici donc le décor tel planté par Daniel Cario pour ce fabuleux huis-clos, intriguant et oppressant.
Pour ce qui est du mystère, je dirais que ce polar est relativement lisible mais la tension psychologique qui l’habite est vraiment dense et inquiétante. L’auteur, que je découvrais avec ce thriller, est très habile dans son récit psychologique, le style est fluide et percutant. L’ambiance créée est vraiment addictive et on tourne les pages avec avidité.
Au fil du récit, c’est la folie qui s’invite avec tout ce qu’elle implique en cruauté et en manipulation. Les rebondissements sont nombreux et la chute tout à fait brillante. Difficile d’aller plus en avant dans un avis sans spoiler et comme je voudrais vraiment éviter de le faire, je vous invite fortement à découvrir cet auteur breton très prolifique et dont l’éventail de productions est bien large puisqu’il écrit également pour la jeunesse.