Quand les souvenirs viendront danser, de Virginie GRIMALDI
"Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés.
Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu'en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six: Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline.
Quand le maire annonce qu'il va raser l'impasse - nos maisons, nos souvenirs, nos vies -, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre . Tous les coups sont permis: nous n'avons plus rien à perdre, et c'est plus excitant qu'une sieste devant Motus."
À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline livre une magnifique histoire d'amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.
Comme évoqué dans ma chronique précédente, il me fallait passer à quelque chose de plus léger après les deux lectures éprouvantes que furent « Le cinquième jour » et « Derniers adieux ».
Ce livre que je voyais tourner en boucle et dont les éloges fleurissaient un peu partout, me semblait tout à fait approprié pour une lecture rafraîchissante et comme on le dit beaucoup « feel-good ».
L’idée de départ était très sympa avec ces octogénaires qui décident de ne pas se laisser faire par leur municipalité qui veut les expulser pour construire une école.
Il semble que ce récit ait fait rire beaucoup de ses lecteurs. Pas moi, je dois avouer que ce n’est pas le type d’humour auquel j’adhère, loin de là. Plus j’avançais dans cette lecture et plus j’étais affligée par les propos des personnages. Qui peut donc imaginer une telle concentration d’octogénaires déjantés dans la même rue ? Qu’ils montrent leurs bouches édentées à un bus d’enfants ? Qu’ils montrent leurs seins pendants devant une caméra ? J’ai trouvé ses situations consternantes (désolée si je manque peut-être d’humour) et tellement rocambolesques parfois. Forcément, ces situations ridicules n’ont pas stimulé l’attachement envers les personnages… Et il faut ajouter à cela une pléthore de clichés qui m’ont fait qu'amplifier mon désarroi.
Les bascules temporelles étaient intéressantes, ce sont les parties qui m’ont le plus séduite mais je me suis ennuyée très vite… et quand on lève les yeux au ciel à toutes les pages, il faut se faire une raison. J’ai lâché l’affaire au bout de 80 pages… ce n’était pas une lecture pour moi.
Je sais que mon avis va à l’encontre de la plupart des ressentis sur ce livre… Je ne dis pas qu’il est mauvais mais simplement que je ne me retrouve pas dans un moment de plaisir lorsque je lis ce type d’histoires.