Les impliqués, de Zygmunt MILOSZEWSKI

RESUME

Un dimanche matin, au milieu d'une session de thérapie collective organisée dans un ancien monastère de Varsovie, l'un des participants est retrouvé mort, une broche à rôtir plantée dans l’œil. L'affaire est prise en main par le procureur Teodore Szacki. Las de la routine bureaucratique et de son mariage sans relief, Sazcki ne sait même plus si son quotidien l'épuise ou l'ennuie. Il veut du changement, et cette affaire dépassera ses espérances.

Mon Avis

Une première pour moi que de lire un auteur polonais. L’occasion de faire une incursion dans une société mal connue, plutôt marquée par son passé récent sous domination soviétique ; une société qui s’ouvre lentement mais qui reste très influencée la religion.
L’intrigue démarre à la Agatha Christie par un meurtre dans le huis-clos d’une thérapie. L’un des participants est retrouvé assassiné (et de quelle manière !). Alors se pose immédiatement la question de savoir si c’est bien le hasard qui a réuni ces personnes ? Le doute s’installe bien évidemment…
L’intrigue est plutôt classique, et c’est donc plutôt par le contexte de la société polonaise que le livre montre une petite originalité. On y découvre notamment le fonctionnement de la justice polonaise avec le rôle prépondérant du procureur. C’est en effet lui qui dirige l’enquête et donne leurs instructions aux policiers, qui sont clairement relégués au second plan.
Le procureur est ici incarné par Teodore Szacki, la trentaine, marié, mal payé, mal considéré… mal dans sa vie. Il surnage dans les nombreux dossiers qui le submergent et doit faire face aux dédales d’une administration archaïque et vérolée par l’héritage politique mais aussi à la déconsidération populaire générale. Il a donc beaucoup de mal à faire confiance, à trouver des soutiens et par conséquent, sa lassitude et son manque d’optimisme donnent à ce polar une atmosphère assez sombre. C’est peut-être l’insistance sur ce pessimisme et le côté un peu geignard du héros qui m’ont un peu plombé ma lecture. Il se plaint beaucoup, et s’il est vrai qu’il a mille raisons de le faire, j’avoue avoir été agacée par ses jérémiades de vie de couple… j’étais plus sensible à ses problématiques professionnelles d’enquêteur.
Au final, c’est une lecture sans grand relief, ça se lit plutôt bien mais sans grand engouement. Une lecture qui ne restera donc pas en mémoire…
 

Infos Auteur

Zygmunt Miłoszewski est né le 8 mai 1976 à Varsovie. Il est un écrivain et journaliste polonais. Il est notamment l'auteur d'une série de romans policiers dont le héros récurrent est le procureur Teodor Szacki.
Zygmunt Miłoszewski amorce sa carrière professionnelle en 1995 au quotidien populaire « Super Express » où il est pendant des années chroniqueur judiciaire. Depuis 2003, il travaille pour l'édition polonaise de « Newsweek » où il tient actuellement une chronique sur les jeux vidéo.
Il commence à publier des nouvelles et des romans en 2004.
Il a obtenu à deux reprises le prix du meilleur roman policier polonais « Nagroda Wielkiego Kalibru » (en 2007 et 2011).
Il a obtenu en janvier 2015 le prix « Paszport Polityki » dans la catégorie littérature.
En 2005, il publie son premier roman d’horreur, "L'Interphone" (Domofon), très remarqué par la critique, puis il enchaîne les succès, notamment avec une trilogie de romans policiers mettant en scène le procureur Teodor Szacki.
La trilogie est composée de "Les impliqués" (Uwikłanie, 2007), adapté au cinéma en 2011, "Un fond de vérité" (Ziarno prawdy, 2011), adapté au cinéma en 2015 et "La Rage" (Gniew, 2014).
"Inavouable" (Bezcenny), un thriller, récit sur la recherche d'œuvres d'art perdues durant la Deuxième Guerre mondiale, a été publié en 2013.
Récompensé par plusieurs prix dans son pays, il a été finaliste en France du Grand Prix des lectrices de ELLE, du prix du Polar à Cognac, et du prix du Polar européen du Point pour "Les impliqués", en 2014.
Il a obtenu en janvier 2015 le prix « Paszport Polityki » dans la catégorie littérature.