Une Femme Aimée, d'Andreï MAKINE
RESUME :
Défendre cette femme... Effacer les clichés qui la défigurent. Briser le masque que le mépris a scellé sur son visage. Aimer cette femme dont tant d'hommes n'ont su que convoiter le corps et envier le pouvoir. C'est cette passion qui anime le cinéaste russe Oleg Erdmann, désireux de sonder le mystère de la Grande Catherine. Qui était-elle ? Une cruelle Messaline russo-allemande aux penchants nymphomanes ? Une tsarine clamant son "âme républicaine" ? La séductrice des philosophes, familière de Voltaire et Diderot, Cagliostro et Casanova ? Derrière ce portrait, Erdmann découvre le drame intime de Catherine - depuis son premier amour brisé par les intérêts dynastiques jusqu'au voyage secret qui devait la mener au-delà de la comédie atroce de l'Histoire. L'art de ce grand roman transcende la biographie. L'effervescence du XVIIIe siècle européen se trouve confrontée à la violente vitalité de la Russie moderne. La quête d'Erdmann révèle ainsi la véritable liberté d'être et d'aimer.
Mon Avis
C’est le premier livre d’Andreï Makine que je lis et j’avoue ne pas avoir accroché du tout. D’entrée de jeu, j’ai été particulièrement gênée par la construction du récit. Tout est très décousu voire chaotique et il est bien difficile parfois de s’y retrouver entre scénario du film, récit historique, rêves d’Oleg et réalité. Ce mélange entre réel et irréel est très déstabilisant et nuit à la fluidité de la lecture. Les nombreuses redondances (notamment sur les frasques de Catherine avec ses amants ou le complot contre son époux) semblent un peu « meubler » cette histoire, qui est bien loin d’une biographie sur le personnage. Dommage, car utiliser ce personnage pour mettre en parallèle la Russie du passé et la Russie des années 80/90 était une idée intéressante.
Finalement, ce n’est pas tant la tsarine qui tient le haut de l’affiche mais plutôt l’obsession d’Oleg et la Russie intemporelle. En tout cas, c’est ce qui a le plus retenu mon attention… Une lecture qui sera vite oubliée…