Le liseur, de Bernhard SCHLINK

Publié le par Livres Emois Livres et Vous

Le liseur, de Bernhard SCHLINK
RESUME

À quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain.

Mon Avis

J’abrège volontairement le résumé car comme pour beaucoup de livres, la 4ème de couverture est beaucoup trop révélatrice de l’histoire. Ce roman est en quelque sorte devenu un classique depuis sa sortie et notamment depuis la sortie du film. J’avais beaucoup aimé le film qui est magnifiquement interprété et qui déborde d’émotions. Je m’attendais donc à une forte empreinte émotionnelle également en lisant le livre de Bernhard Schlink et malheureusement, cela n’a pas été le cas.

Je reviens sur l’histoire de Michaël, 15 ans et d’Hanna, de 20 ans son aînée qui vont vivre un épisode passionnel avant qu’Hanna ne disparaisse subitement. Leurs rencontres avaient un caractère très atypique et parfaitement romantique de prime abord puisqu’Hanna demandait à Michaël de lui faire la lecture de classique. Venaient ensuite les moments de purs intimité et d’éducation sexuelle pour Michaël.
Bien des années après sa disparition, Michaël va retrouver par hasard Hanna dans une position délicate et inattendue à devoir répondre d’actes graves commis dans son passé. Un électrochoc pour Michaël qui va chercher à rentrer en contact avec elle pour comprendre.

Ce qui aura pêché dans cette histoire pour moi, c’est tout simplement le style de l’auteur. Comme toujours, c’est une affaire de goût et pour ma part, je suis passée à côté, la faute a une narration sans émotion et beaucoup trop descriptive. 
Dommage car les thèmes sont forts, culpabilités, remords, rédemption mais aussi l’amour passion de l’adolescence et son impact sur la vie d’adulte, et puis l’accès à l’instruction et à la culture, outil nécessaire à la prise de décision…
Le livre pose des problèmes complexes et graves, malheureusement, ils sont portés par une écriture trop distancière à mon goût. Une fois n’est pas coutume, le film est bien plus fort en émotion dans son approche.

Info  Auteur

Né le 6 juillet 1944 à Bielefeld, Bernhard Schlink est un écrivain allemand.
Il étudie le droit à l'Université de Heidelberg, puis à l'Université libre de Berlin, et exerce comme professeur à Bonn et à Francfort. Depuis 1992, il est professeur de droit public et de philosophie du droit à l'Université Humboldt de Berlin.
De 1987 à 2006, il est également devenu juge au tribunal constitutionnel du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Il a débuté sa carrière comme écrivain par plusieurs romans policiers, dont le premier, "Brouillard sur Mannheim" ("Selbs Justiz", 1987), est écrit en collaboration avec son ami Walter Popp. On retrouve dans les romans policiers suivants son personnage principal, Gerhard Selb (Selb vient de "selbst" qui veut dire "soi-même", l’auteur s'étant imaginé plus âgé). L'un de ces romans "Le Nœud Gordien" ("Die gordische Schleife", 1988) a obtenu le prix Glauser en 1989.
En 1995, il publie "Le liseur" ("Der Vorleser"), un roman partiellement autobiographique. Ce livre devient rapidement un best-seller et est traduit dans 37 langues. Il a été le premier livre allemand à arriver en première position sur la liste de best-sellers publiée par le New-York Times. Pour "Le Liseur", Bernhard Schlink reçoit de nombreux prix notamment le prix Laure Bataillon 1997, prix décerné à des œuvres traduites en français.
"Le Liseur" a été adapté au cinéma sous le titre "The Reader" en 2008. Pour son rôle dans le film, Kate Winslet a remporté L'Oscar de la meilleure actrice à la cérémonie des Oscars 2008.
Il publie encore des recueils de nouvelles "Amours en fuite" ("Liebesfluchten", 2000) et "Mensonges d'été" ("Sommerlügen", 2010), et des romans "Le Retour" ("Die Heimkehr", 2006), "Le Week-end" ("Das Wochenende", 2008), "La Femme sur l'escalier" ("Die Frau auf der Treppe", 2014), "La petite-fille" ("Die Enkelin", 2021).
Bernhard Schlink a également reçu le prix littéraire du journal "Die Welt" en 1999, le Prix Heinrich Heine en 2000 et le Prix Park Kyung-ni en 2014.

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